Incapables de s’adapter aux bouleversements de la société et à la nouvelle répartition des rôles entre les sexes, les hommes seraient dépassés par la situation. C’est en tout cas l’analyse d’Yves Deloison, qui démontre dans son dernier livre que l’homme est tout, sauf le sexe fort. Interview.
L’homme, le nouveau sexe faible. Avec un titre pareil, on s’attendait à un brûlot à la Éric Zemmour, un concentré des pires récriminations des masculinistes. Du côté de la maison d’édition, on nous assure que pas du tout, que l’auteur est tout à fait féministo-compatible. En effet, après quelques pages, nous voilà rassurées. Yves Deloison rappelle que oui, “le sexe masculin demeure la référence et les valeurs considérées comme masculines dominent encore”. Mais alors que les femmes s’adaptent et développent des stratégies nouvelles pour atteindre leurs objectifs personnels et professionnels, les hommes, eux, restent figés, ils “s’affaiblissent à adopter encore et toujours les codes masculins les plus aberrants”. Voilà l’idée de départ de cet essai atypique. On a cherché à en savoir plus en rencontrant l’auteur, qu’on a soumis à une interview “Sexe Faible”.